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Le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Dr. Babatunde Osotimehin, plaide pour l’intensification de l’action et l’accroissement « du financement en faveur des services de santé sexuelle et procréatrice, de la lutte contre la violence sexiste, ainsi que d’une participation substantielle des groupes de population touchés, en particulier les femmes et les jeunes » en situation humanitaire. Il a fait cette déclaration à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, célébrée le 19 août de chaque année.

 


En République du Congo, l’UNFPA a inscrit l’assistance humanitaire parmi ses priorités,  le pays ayant connu  ces dernières une vague de réfugiés fuyant les conflits armés en provenance de la République démocratique du Congo et de la République Centrafricaine. L’aide de l’UNFPA se focalise essentiellement sur les soins de santé maternels, la prévention, l’accompagnement médical et psychologique des femmes et filles victimes de violences basées sur le genre, le viol en particulier.

Actuellement, le Fonds apporte son appui à la réponse humanitaire des autorités nationales à Bétou dans le département de la Likouala où sont enregistrés près de 27218 réfugiés centrafricains. Ainsi entre janvier et juin 2015, près de 1540 femmes ont eu accès aux services de consultation prénatale fournis par les centres de santé partenaires de l’UNFPA. 586 accouchements ont été réalisés par des sages-femmes qualifiées, affectées par l’UNFPA dans une localité où le nombre du personnel de santé qualifié est inférieur aux besoins réels. 137 kits sont remis aux femmes enceintes, 384 kits aux mères et à leurs bébés après l’accouchement. Par ailleurs dans le cadre de la prévention des violences basées sur le genre,  près de 5780 personnes ont été sensibilisées.

Cependant, il faut admettre que les défis à relever pour venir en aide aux femmes et filles réfugiées dans la Likouala, et dans le district de Bétou en particulier, sont énormes. L’on peut citer entre autres l’enclavement de la Likouala et les problèmes logistiques. Il faut en outre disposer d’assez de ressources pour assister des réfugiés tout comme les populations locales vivant dans la précarité.