Depuis son poste à l’hôpital de référence de Bétou, dans le département de la Likouala, la sage-femme Sublime veille chaque jour sur la santé des femmes et des nouveau-nés. De la grossesse au post-partum, son rôle est essentiel : consultations, accouchements, planification familiale — tout passe entre ses mains.
« Parfois, je fais jusqu’à 11 accouchements par jour, seule », confie-t-elle.
Récemment, une femme est arrivée en urgence après avoir saigné abondamment pendant deux semaines. Le diagnostic est clair : placenta prævia. Grâce à une prise en charge rapide, une césarienne et une transfusion ont été réalisées. Résultat : la mère et le bébé sont aujourd’hui en bonne santé.
« Sans les kits césarienne et les médicaments fournis par l’UNFPA, cela n’aurait pas été possible », souligne Sublime.
Cependant, l’alerte est lancée : les stocks d’intrants de planification familiale s’amenuisent dangereusement. Plus de contraceptifs injectables, plus d’implants — seuls quelques comprimés restent disponibles.
« On ne sait même pas si on pourra finir le mois. »
Le témoignage de Sablime met en lumière à la fois la résilience des sage-femmes en zone reculée, et l’importance cruciale du soutien logistique pour assurer des soins maternels sûrs. Il est urgent de renforcer ces appuis pour garantir à toutes les femmes du Congo des accouchements dans la dignité et la sécurité.