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Brazzaville, République du Congo – 05 mai 2021- Sous le patronage du Ministère de la santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’Association Nationale des Sages-Femmes du Congo (ANASAFCO) célèbre la journée internationale de la sage-femme 2021.

A l’instar de la communauté internationale, le Congo commémore chaque année la Journée Internationale de la Sage-Femme afin de réfléchir sur les enjeux et les progrès réalisés, renforcer le plaidoyer et le partenariat, en vue d’investir dans les sages-femmes.

L’édition 2021, célébrée sous le thème : « Les chiffres parlent d’eux-mêmes ; investissez dans les sages-femmes » coïncide avec la sortie du rapport 2021 sur l’état de la pratique sage-femme dans le monde (SoWMy). Ce rapport co-dirigé par l’UNFPA, l’OMS et la Confédération Internationale des Sage-Femmes (ICM), fournit des données probantes actualisées et une analyse détaillée de l’impact des sages-femmes sur les résultats en matière de santé maternelle et néonatale, et du retour sur investissement dans la pratique sage-femme. A travers ce prisme, ICM poursuit ses efforts continus et croissants visant à montrer que les sages- femmes sont essentielles pour améliorer les soins maternels et néonatals de qualité, mettre fin aux décès évitables de mères et de nouveau-nés et pour réaliser les ODD 3.1 (réduire le ratio mondial de mortalité maternelle à moins de 70 pour 100 000 accouchements en vie d’ici 2030).

Du point de vue des chiffres, le Congo n’a pas atteint la cible de sa feuille de route nationale en 2015, ni la cible de l’ODD5, quoiqu’une baisse considérable soit notifiée au cours des deux dernières décennies, passant de 890 en 1990 à 436 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes en 2015. De 2011 à 2016, cette mortalité maternelle a connu une légère remontée allant de 426 à 433 décès pour 100 000 naissances vivantes.

Quant aux chiffres relatifs aux effectifs des sages-femmes, la carte sanitaire nationale de 2014 dénombrait 1 sage-femme pour 1032 femmes en âge de procréer.

1,91 sage-femme pour 10 000 habitants, avec une répartition géographique inéquitable entre les zones urbaines et rurales.

C’est dans ce contexte que l’ANASAFCO, dans le but de montrer l’importance de ce métier, organise des focus auprès des responsables politico-administratifs, les organismes internationaux et les leaders communautaires et de la population en général, en vue d’accroître le nombre de sages-femmes et améliorer la qualité et la couverture en personnel sage-femme sur toute l’étendue du territoire national. Un plaidoyer est conduit auprès des Ministères en charge de la santé,  et celui de l’enseignement technique et professionnelle, en charge de la formation qualifiante, pour un ferme engagement politique dans l’investissement en faveur des sages-femmes, et de leur déploiement équitable à travers le territoire national.