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Dépistage du VIH à Brazzaville et Pointe-Noire : les données justifient l’intensification de la prévention

Dépistage du VIH à Brazzaville et Pointe-Noire : les données justifient l’intensification de la prévention

Actualités

Dépistage du VIH à Brazzaville et Pointe-Noire : les données justifient l’intensification de la prévention

calendar_today 30 Novembre 2015

Les résultats d’une campagne de dépistage volontaire du VIH réalisée à Brazzaville et Pointe-Noire auprès de 2914 hommes et femmes mettent en évidence la nécessité de renforcer la prévention notamment dans la capitale économique du Congo. Les taux de séropositivité enregistrés de ces tests, réalisés par le Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEPCNLS) du 14 septembre au 1er octobre 2015, à travers ses Unités Mobiles de Dépistage du VIH (UMODEV), avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), sont respectivement de 1,5% pour Brazzaville  et de 6% pour Pointe-Noire.


De manière spécifique, le taux de séropositivité à Brazzaville est de 1,2% chez l’homme, et de 1,8% chez la femme. A Pointe-Noire, il est de 5% chez l’homme et 7% chez la femme. Par ailleurs, à Brazzaville, la tranche d’âge de 15 à 24 ans représente 27,4% des personnes dépistées et le taux de séropositivité est de 0,7%. A Pointe-Noire, la tranche d’âge de 15 à 24 ans représente 25% des personnes dépistées et le taux de séropositivité est de 5%. A noter que selon l’Enquête démographique et de santé du Congo (EDS 2011-2012),seulement 14 % des femmes et 28 % des hommes âgés de 15-24 ans « ont une connaissance approfondie du VIH/sida ».

Ces données corroborent avec ceux déjà fournis en 2009 par l’Enquête de Séroprévalence et des Indicateurs du SIDA (ESIS)  dont les résultats laissent entrevoir la vulnérabilité des jeunes face au VIH/SIDA et la tendance à la féminisation de la pandémie du VIH/SIDA au Congo. Il est donc impérieux d’intensifier la prévention du VIH/SIDA notamment chez ces couches plus vulnérables. C’est le lourd tribut à payer pour avoir des jeunes sains et capables de donner le meilleur d’eux-mêmes pour le développement de leurs communautés. C’est aussi l’un des principaux efforts à consentir pour l’amélioration de la condition de la femme et de la jeune fille.

Par ailleurs, l’intensification de la riposte contre le VIH/SIDA s’explique également par le fait que l’ESIS 2009 indique que près des deux tiers d’hommes et de femmes séropositifs n’ont jamais effectué de test  de dépistage du VIH.  Favoriser un plus grand accès des femmes et des jeunes aux compétences nécessaires et aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris le VIH/SIDA, pour réduire leur vulnérabilité au VIH constitue une des priorités des pays en développement en général, la République du Congo en particulier.

Le Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire, de l’Alphabétisation, de la Jeunesse et de l’Education Civique et l’UNFPA s’y attèlent déjà à travers notamment la mise en place d’un Comité Multisectoriel d’Education à la Sexualité et la Prévention des grossesses précoces, prenant en compte la prévention du VIH/SIDA. Le défi consiste à doter ce comité de ressources financières et matérielles nécessaires pour lui permettre de jouer un rôle clé dans la prévention des grossesses précoces et IST/VIH/SIDA chez les jeunes et les adolescents.