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Mesdames et Messieurs,

Instituée en 1989 par le Conseil d’Administration du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), suite au grand intérêt suscité par la « Journée des cinq milliards » célébrée le 11 juillet 1987, la Journée Mondiale de la Population a pour objectif d’attirer l’attention des gouvernements sur l’urgence et l’importance des questions de population.

En 1994, les gouvernements du monde entier ont pris des engagements au Caire lors de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), engagements renouvelés en 2019 à Nairobi à l’occasion du 25ème anniversaire de ladite conférence à travers un programme d’action ambitieux pour des droits et des choix en faveur des populations, notamment les jeunes et les femmes. La CIPD a confirmé que les droits sexuels et reproductifs sont des droits humains et que le principe d’égalité et d’équité de genre, ainsi que l’autonomisation des femmes sont des facteurs cruciaux dans les stratégies visant les populations et le développement.

Depuis, des étapes importantes ont été franchies pour concrétiser des engagements pris à l’époque. Toutefois, plus de deux décennies après, les avancées sont inégales, lentes, et particulièrement mitigées en matière des droits sexuels et de santé reproductive.

 

Mesdames et Messieurs,

Le concept de santé de la reproduction ne peut exister que lorsque les personnes assument et exigent leurs droits en la matière.

Il s’agit spécifiquement de :

  • Prendre des décisions concernant leur santé, leur corps, leur vie sexuelle et leur identité ;
  • Solliciter et obtenir des informations sur la sexualité, la contraception et les services de santé connexe ;
  • Décider d’avoir ou non des enfants quand ils le souhaitent ;
  • Décider de se marier on non et choisir le type de famille qu’ils souhaitent fonder ;
  • Avoir accès à des services de santé complets et intégrés en matière de sexualité et de procréation ;
  • Vivre à l’abri du viol et d’autres formes de violence basée sur le genre.

 

Mesdames et Messieurs,

Cette année, la célébration de la Journée Mondiale de la Population, au plan international, se focalise autour du thème : « les droits et les choix sont la réponse : qu’il s’agisse d’un baby-boom, ou d’un effondrement, la solution consiste à donner la priorité à la santé de la reproduction et aux droits de tous. »

La réflexion nationale porte sur : « Santé de la reproduction, un droit fondamental pour le développement, même dans le contexte de la COVID-19. »

Le choix de ce thème s’inscrit dans la problématique générale faisant de la santé de la reproduction, un levier pour le développement, même en cette période où la pandémie de coronavirus (COVID-19) continue de déstabiliser les systèmes de santé avec un impact sur le fonctionnement des services de santé de la reproduction.

Il est à noter que le non-respect des droits en santé sexuelle et reproductive  expose des millions de femmes et adolescentes à travers le monde aux viols et autres formes de violences.

A cet effet, la Directrice Exécutive du Fonds des Nations Unies pour la Population a déclaré, je cite : « Nous devrions toutefois davantage nous alarmer de l’incapacité des femmes à exercer leurs droits et à exprimer leurs choix en matière de sexualité et de procréation, que ce soit en raison de l’interruption des services de santé ou du fait que la discrimination fondée sur le genre les empêche de prendre des décisions concernant l’accès aux soins, l’utilisation de la contraception ou les relations sexuelles qu’elles entretiennent avec leur partenaire ». Fin de citation

 

Mesdames et Messieurs,

La mortalité maternelle reste élevée au Congo avec 378 décès pour 100.000 naissances vivantes selon le rapport de la Banque Mondiale de 2020. La tranche d’âge la plus touchée est celle des jeunes femmes de 20-34 ans.

Dans la lutte contre la mortalité maternelle, la planification familiale est l’un des piliers permettant l’atteinte de l’objectif de développement durable 3 ainsi que les engagements pris par le Congo à l’occasion de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement tenue en novembre 2019 à Nairobi au Kenya.

Mesdames et Messieurs,

En ce jour de célébration de la journée mondiale de la population édition 2021, le Gouvernement de la République sous l’égide du Premier ministre, chef du gouvernement et de son excellence Monsieur Dénis SASSOU N’GUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat, réaffirme son engagement à faire du droit de la santé sexuelle et reproductive, son cheval de bataille pour un développement harmonieux ; en dépit de la crise économique et sanitaire.

Je vous exhorte donc à continuer à offrir et à utiliser les services de la santé de la reproduction qui sont la voie vers le bien-être individuel, familial, en vue d’atteindre les trois résultats transformateurs qui sont zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait et zéro violence basée sur le genre.

Je vous remercie.