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Au Congo, les femmes, malgré leur poids démographique, soit 52% de la population, sont minoritaires dans des instances de décision. Le Congo   figure encore loin dans la liste des pays les plus égalitaires du continent africain où le Rwanda est le leader incontesté, selon le Global Gender Gap Index de 2014. Au niveau mondial, les pays scandinaves sont largement connus pour être les plus avancés dans les domaines de l’égalité des sexes et des droits de la femme. 

Afin de faire progresser la situation des femmes et filles congolaises et de renforcer leur participation dans divers domaines de la vie nationale, UNFPA Congo, en collaboration avec ses partenaires, ont lancé la campagne de promotion des droits des femmes et des filles dénommées : #MwasiYaCongo.

#MwasiYaCongo est une campagne nationale dont le but est, dans un mouvement beaucoup plus large, de parvenir à un monde où chaque homme, chaque femme et fille est traité équitablement.

« Si vous voulez que quelque chose soit dite, demandez à un homme, si vous voulez que quelque soit faite, demandez à une femme », ces mots sont de Margaret Thatcher, la dame de fer de la politique britannique, qui, fille de commerçant, est devenue chimiste, avocate et finalement premier ministre du Royaume Uni.

La liste de femmes de pouvoir qui ont marqué la société à travers les siècles est longue, et Thatcher en est juste un exemple. La première présidente africaine, Ellen Johnson Sirleaf, ou la première femme à présider à l’Union Africaine Nkosazana Clarice Dlamini-Zuma, sont deux exemples de femmes de pouvoir du continent africain, sans compter les milliers des femmes qui travaillent dur tous les jours pour assurer le quotidien de leurs familles. La République du Congo n’est pas en marge, car c’est une nation qui regorge de femmes énergiques, intelligentes et puissantes.

« Mon rêve est que le mot ‘discrimination’ disparaisse du dictionnaire, et que nous soyons tous égaux, hommes et femmes, quel que soit notre sexe », dit Anastasie Mialounguila, à UNFPA Congo quelques temps après avoir mené un atelier sur l’égalité entre les sexes à la Maison de la Femme à Brazzaville. Cet évènement était organisé dans le cadre de #MwasiYaCongo, initiative créée par le Ministère de la Promotion de la Femme en collaboration avec UNFPA Congo.

Quand on l’interroge, Anastasie explique que son combat pour les droits des femmes et leur émancipation n’est pas d’aujourd’hui, et que le message contenu dans le mouvement Scout lui a servi de source d’inspiration.

“In the Girl Scouts, together, we can change the world,” (‘Avec les filles scouts, ensemble nous pouvons changer le monde), ces paroles d’une chanson chantée par les scouts parlent d’elles-mêmes.

« Notre devise est de changer le monde, et nous croyons que c’est possible », explique Anastasie, ajoutant qu’elle se sent à l’aise avec la rhétorique autour des ODD qui lui rappelle ce pour quoi elle travaille depuis plusieurs années avec les scouts.

Je suis consciente que ce n’est pas du jour au lendemain que vous verrons disparaître la discrimination sexuelle, mais plutôt à travers un travail acharné, l’éducation, des ateliers, et des initiatives telles que #MwasiYaCongo. Nous sommes sur la bonne voie.

Anastasie entrevoit un avenir meilleur à l’horizon 2030, et elle est sûre qu’en prenant au sérieux la question de l’égalité des sexes, le Congo pourra atteindre une parité comparable à celle du Rwanda, où plus de 50% des sièges parlementaires sont occupés par des femmes.

« Le moment est venu pour les femmes congolaises, les plus jeunes en particulier, de se lever et de prendre les choses en main. Le temps où les femmes étaient marginalisées appartient maintenant à l’histoire. Aujourd’hui, les hommes et les femmes doivent affronter ensemble les changements à venir, dans la marche collective vers un futur, pour la construction d’une république prospère ».