« Fournir aux magistrats et auxilliaires de justice les outils nécessaires pour faciliter l'application de la loi Mouebara lors de la détermination des motifs d'inculpation », tel a été le but de la formation d’une trentaine des magistrats et auxiliaires de justice tenue à Ouesso, dans le département de la Sangha, du 24 au 26 octobre derniers. Cette meilleure application de la loi permettra de mieux assurer la prise en charge juridico-judiciaire les victimes des violences basées sur le genre (VBG), et atteindre l'objectif de zéro violence basée sur le genre et pratiques néfastes.
Organisée par la Direction Générale de la Recherche, de l'Information et de la Documentation sur la Femme, avec l'appui du Fonds des Nations Unies pour la Population, dans le cadre du renforcement des capacités des institutions nationales et de la lutte contre les violences faites aux femmes ; cette formation qui a porté également sur la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discriminations faites à l'égard des femmes, ainsi que sur les instruments juridiques des droits de l'homme. Ils ont également partagé leurs expériences sur les différentes procédures judiciaires.
Cette initiative vise à combler le déficit en personnel juridico-judiciaire qualifié en matière de lutte contre les violences basées sur le genre. Les magistrats et auxiliaires de justice reconnaissent l'importance de cette formation qui, leur a permis d'avoir plus de clarté sur la manière dont ils doivent désormais appliquer la loi Mouebara.
Le recours à la justice reste l'un des aspects importants de la réponse holistique (multisectorielle) contre les VBG, avec la prise en charge médicale, psychologique et la réinsertion socio-économique. Le renforcement des capacités des magistrats et auxilliaires de justice facilitera non seulement le respect des droits des survivantes de la VBG, mais permettra également de rendre les auteurs de VBG responsables de leurs actes et de dissuader les auteurs potentiels de crimes ou d'actes répréhensibles.