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"Ce qui m'a inspirée à devenir sage-femme, c'est aider les femmes à donner la vie," confie Hursula, reflétant sa passion initiale. 

Hursula Géraldine Dorhel, 39 ans, incarne l'esprit altruiste de la sage-femme à Moungoungui, dans le département de la Likouala. Son parcours de cinq mois dans cette communauté révèle une dévotion profonde et une compassion inébranlable envers la vie. 

Affectée à Moungoungui dans le cadre de la réponse humanitaire du Fonds des Nations Unies pour la Population, Hursula a été confrontée à une pénibilité des conditions de travail: manque d'électricité, pas de réseau téléphonique ni d'internet, mais surtout des défis en terme d'accompagnement des femmes enceintes. Elle a été profondément marquée par un accouchement dystocique nécessitant une césarienne pour une primipare de 14 ans d'une famille démunie. 

Guidée par le principe d'humanité, Hursula affronte ces défis avec une approche holistique. 

"Nous gérons les défis émotionnels par la psychothérapie, des séances d'échanges et des activités sportives, comme la marche," explique-t-elle. 

Ces méthodes, bien plus qu'un simple traitement, incarnent l'empathie et la prise en charge complète de ses patientes. L'histoire émouvante d'une jeune veuve de 23 ans, enceinte de 32 semaines, révèle l'impact positif de son accompagnement. 

"Sans moyen financier après avoir perdu son mari, cette dernière a bénéficié d'un accompagnement jusqu'à ce qu'elle retrouve son sourire le jour de son accouchement," précise Hursula. Cette anecdote témoigne de la force de la solidarité, et de l'espoir rétabli par la bienveillance de cette sage-femme exceptionnelle.

 

La communauté reconnaissante a exprimé son soutien lors d'une réunion spéciale. 

"Une lettre adressée au représentant de l'UNFPA en République du Congo demandait que je sois reconduite à Moungoungui pour le travail bien fait et la bonne représentation de l'organisme," , soulignant ainsi la reconnaissance et l'impact de son engagement.

Marie Pascaline Mosseka, réfugiée centrafricaine de 58 ans, exprime sa gratitude à l'endroit de l'UNFPA:

" Avant l'intervention de l'UNFPA, l'accès aux soins hospitaliers était entravé par des contraintes financières, et par manque de moyens, beaucoup évitaient de fréquenter l'hôpital." Marie Pascaline Mosseka affirme que la présence de la sage-femme dans la localité  a contribué à réduire les décès maternels, une réalité qui persistait auparavant.

`"Pour s'engager dans l'humanitaire, il faut impérativement avoir l'idée de sauver des vies en respectant les 4 principes humanitaires : l'humilité, la neutralité, l'impartialité, l'indépendance," conseille Hursula. 

En incarnant ces principes, Hursula Géraldine Dorhel contribue non seulement à la vie des femmes mais également aux trois résultats transformateurs de l'UNFPA : mettre fin à la mortalité maternelle évitable, mettre fin aux besoins non satisfaits en matière de planification familiale et mettre fin à la violence basée sur le genre. 

Son témoignage spécifique, illustrant l'impact positif du travail de l'UNFPA, résonne dans un simple "Merci maman la Sage," encapsulant la gratitude sincère de celles qu'elle a servies.