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Accompagner  la jeunesse congolaise, pour son autonomisation :

Une urgence pour UNFPA et ses partenaires

« La façon dont les jeunes traversent l’adolescence, détermine non seulement leur propre destinée, mais également celle de la société dans laquelle ils vivent… ». Ce constat qui découle de nombreuses études, sous-tend la nécessité saisie par le Fonds des Nations Unies pour la Population au Congo (UNFPA). Afin de s’assurer de ne « laisser personne de côté », l’UNFPA centre ses actions sur la capacitation, et l’émergence des conditions qui favorisent le développement de la citoyenneté, pour les 10-24 ans qui représentent 30,2%, soit environ une personne sur trois dans la population congolaise.

Si de nombreux jeunes n’ont pas accès à l’éducation et l’information de qualité, l’accès aux services de santé, y compris la planification familiale, la prévention de la violence, etc. ;  ce potentiel démographique de jeunes pourrait nuire à la croissance économique, la paix et la sécurité.

De la nécessité de capacitation

Ainsi, sous l’inspiration d’organisations de jeunesse, en alignement aux politiques des institutions étatiques éducatives et sanitaires, et conformément à sa mission, l’UNFPA a appuyé des initiatives et actions  qui adressent les obstacles au plein  épanouissement des jeunes, avec un focus sur les adolescentes, pour répondre à cet impératif de capacitation (empowerment), comme processus d'acquisition d’une capacité, d’un « pouvoir » de prise en charge de l’individu par lui-même, de sa destinée… Et persuadé de la pertinence de cette approche, le Bureau du Fonds des Nations Unies pour la Population a soutenu en février 2017, le lancement national de la Feuille de Route de l’Union Africaine, faisant du Congo le premier pays africain à réaliser cet exercice, pour l’accompagner à Tirer pleinement profil du Dividende Démographique. « Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) ne ménage et ne ménagera aucun effort à accompag­ner les actions de terrain des acteurs nationaux œuvrant pour la réalisation du plein potentiel de la jeunesse », rassurait Barbara Laurenceau, Représentante résidente de cette institution, au cours de ce lancement.

 

Des actions réalisées

En effet, dans l’approche basée sur les droits et la participation active des populations ciblées, des actions directement bénéfiques aux adolescents, adolescentes et jeunes, ont été mises en œuvre et se poursuivent.  Des personnes à besoins spécifiques, notamment les jeunes et adolescentes de l’Institut des Jeunes Sourds de Brazzaville (IJSB) ont bénéficié d’un accompagnement  à l’amélioration de leur accès aux services de planification familiale et la mise en place d’outils de communication tenant compte de leur spécificité. Satisfaite de cette approche, Edith, élève de 15 ans l’ISJB, souligne l’importance d’«investir dans la jeunesse pour une bonne éducation et un avenir meilleur des jeunes ».

 

L’initiative First Time Young Mother et la mise en place d’une Charte d’accouchement sur les droits et devoirs des futures mamans et des sages-femmes, contribuent à améliorer la santé génésique des adolescentes mères pour la première fois. Par ailleurs, la maternité des adolescentes autochtones fait l’objet d’une étude socio-anthropologique sur les savoirs et pratiques autochtones en matière de gestion de la grossesse et de l’accouchement, pour un appui spécifique.

 

Des structures associatives de jeunesse, y compris confessionnelles et autochtones -Réseau national des positifs du Congo, Association debout femmes autochtones, Association congolaise pour le bien-être familial, Mouvement scouts, etc.-    bénéficient de l’appui de l’UNPA pour le renforcement de leurs capacités, dans la prévention des grossesses précoces, du VIH et le Sida, et des violences basées sur le genre.

 

Sur le plan de la communication, divers supports de communication ont été réalisés, pour assurer aux jeunes, l’accès à l’information sur l’éducation complète à la sexualité et la planification familiale par la production de « Si jeunesse savait » -séries émissions radiophoniques- des jeunes par les jeunes sur les thématiques transversales pour une citoyenneté responsable. Il en est de même de l’accompagnement du Mouvement Actions Jeunesse (MAJ) pour l’animation de la plateforme interactive TIC TAC Ados sur la santé sexuelle et reproductive et VBG, à la satisfaction des followers, telle Idrine Malalu, 17 ans « Faute de dialogue entre mes parents et moi sur les questions de sexualité, j'ai dû avoir une grossesse précoce. Mais aujourd'hui, grâce au site www.tictacados.org et sa page Facebook, je peux maintenant planifier mes naissances ».

 

Spécifiquement pour les adolescentes, l’UNFPA a lancé une campagne multidimensionnelle dénommée #LEKI, pour promouvoir le droit des adolescentes à leur plein épanouissement.

 

Pourquoi investir dans la jeunesse ?

A juste titre, parlant des jeunes, le Dr. Natalia Kanem, Directrice Exécutive intérimaire de UNFPA déclare en cette occasion de la Journée internationale de la jeunesse ce 12 août 2017 : « Investir en eux de manière à accroître leurs capacités et créer des opportunités qui leur permettent d'exploiter tout leur potentiel dans la vie sont des conditions indispensables pour leur engagement dans les affaires publiques ». C’est en fait un plaidoyer fait aux pouvoirs publics et partenaires au développement ; mais aussi une exhortation aux jeunes, d’acquérir de nouvelles compétences tout au long de leur vie, pour élargir leurs horizons.