« Nous sommes venus assister à cet atelier pour apprendre plus sur les droits et les rôles de la sage femme en général. Cela est très important si on veut améliorer la santé des femmes congolaises et sauver leurs vies et celles de leurs bébés» a expliqué David, maïeuticien (homme sage-femme) et élève à l’Ecole paramédicale de Brazzaville.
Depuis 2015, le gouvernement du Congo s’est engagé dans la voie de l’humanisation de l’accouchement. L’UNFPA appuie cette démarche. L’approche utilisée consiste en plusieurs étapes : l’analyse de la situation, le renforcement du système des données en santé maternelle, l’appui au système du médicament, l’appui à la révision des programmes de formation initiale et continue des sages-femmes, le renforcement des organisations de sages-femmes du Congo, ainsi que le partenariat avec le secteur privé et la mobilisation des ressources.
Pour améliorer la formation des sages-femmes, et diminuer le taux de mortalité maternelle, l’UNFPA a récemment tenu courant juin 2017, en collaboration avec le Ministère de la Santé et de la Population, représenté par le Docteur Mountou, Directrice de la planification familiale, un atelier pour des enseignants et encadreurs de stage et apprenantes de l’école paramédicale de Brazzaville. Cet atelier a porté sur l’introduction de la charte de l’accouchement dans les modules d’enseignement de l’école paramédicale. La charte de l’accouchement est le résultat et le reflet d’un consensus entre sages-femmes, femmes qui accouchent, accompagnants et administrateurs des structures de santé. La finalité de la charte de l’accouchement est l’humanisation de l’accouchement, et elle représente un outil précieux pour l’amélioration des sages-femmes.
Nuptia, élève sage femme a exprimé sa satisfaction à l’issue de cet atelier : « En tant que sage-femme, il y a des droits et de devoirs que nous devons savoir. La charte d’accouchement va nous aider à améliorer le service maternel au Congo. Je suis très contente que j’ai participé à cette formation qui est capitale, non seulement pour les sages-femmes, mais aussi les femmes qui accouchent. »
Malgré les efforts consentis par le gouvernement avec l’appui de ses partenaires, ayant réduit le taux de mortalité maternel de 781 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2005, à 436 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2012, ce taux reste encore élevé. « L’UNFPA va poursuivre son accompagnement à partir des recommandations de l’atelier », a assuré le Dr. Biboussi-Kouangha, chargée de Programme Santé de la Reproduction à l’UNFPA, dans son mot à l’ouverture de ce l’atelier.
Pour plus d'information sur la charte d'accouchement, cliquez sur http://bit.ly/2mgQfzJ