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La Femme Congolaise: Pilier de la Société

La Femme Congolaise: Pilier de la Société

La Femme Congolaise: Pilier de la Société

calendar_today 09 Décembre 2015

La vie de chaque être humain débute dans le ventre d’une femme où il passe neuf mois avant de venir au monde, ainsi, c’est grâce aux femmes que l’homme vient à la vie. Pour cette raison nous devrions tous être contre l’injustice et la violence dirigées envers les femmes. Le 25 novembre a marqué le début des 16 jours d’activisme en faveur des femmes qui se terminera demain, 10 décembre, Journée Internationale des droits humains. Aujourd’hui nous voulons clôturer ces 16 jours par une interview de Mona Abel. Une chanteuse Française de gospel, d’origine Congolaise. C’est Mona qui a chanté l’hymne national du Congo pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Africaines au stade de Kintele en septembre.

 

Nous devons tous nous souvenir que malgré la clôture de ses 16 jours d’activisme, la violence contre les femmes est à combattre tous les 365 jours de l’année, 24h sur 24h.

- UNFPA : Qu’est-ce qu’on peut faire pour promouvoir /encourager la jeune femme Congolaise ?

Mona : C’est une question majeure aujourd’hui. La femme est le pilier de la société toute entière. Les Jeunes d’aujourd’hui sont les mères de demain. Elles vont éduquer des générations, les accompagner depuis le berceau jusqu’à leur âge adulte, et former les plus grands leaders du Congo. Il faut mettre à la disposition de  la femme congolaise toutes les armes nécessaires pour affronter le quotidien souvent difficile dans notre continent. Nous devons leur donner plus d’accès à la formation et à l’éducation, bases pour toute construction solide de l’identité d’un pays. Mettre également en valeur tous les talents, car il y en a de toutes sortes au Congo.

- UNFPA : Qu’est-ce qu’on peut faire pour réduire l’inégalité entre l’homme et la femme congolaise ?

Mona : Humblement, je pense que nous pouvons encore au Congo Brazzaville  mettre en place plus de structures d’aide spécialement dédiées aux femmes. Une meilleure prise en charge des femmes en détresse, de leur santé physique, morale, et une aide pour la gestion de leur famille (enfants) au quotidien….  Les femmes seraient alors plus épanouies, plus vaillantes qu’elles ne le sont déjà et plus disponibles pour le travail et la créativité en général.

- UNFPA : Selon vous, qu’est qu’on peut faire pour améliorer la situation et diminuer le taux de mortalité maternelle au Congo ?

Mona : Je ne suis pas une experte en la question, cependant il est vrai que c’est une situation préoccupante. Nous devons incontestablement améliorer l‘état de nos hôpitaux, l’entretien de ceux-ci, nos équipements et par-dessus tout le traitement même (la qualité du service) qui est adressé aux femmes enceintes et aux nourrissons. Je suis moi-même mère de 3 enfants et je suis particulièrement touchée et émue des situations auxquelles sont confrontées les mamans congolaises. Un changement rapide est impératif dans ce domaine.

- UNFPA : Plusieurs décès de femmes sont dus à l’hémorragie et un manque du sang au Congo. Selon les experts le Congo a besoin de 80 000 poches du sang chaque année, mais seulement 57 000 poches sont collectées. Que pensez-vous de cette situation ?

Mona : C’est une situation qu’il faut améliorer sans aucun doute ! Multiplier les campagnes de sensibilisation par exemple pour encourager les gens à donner. Il y a toute une culture aussi derrière qui explique certainement cette carence en don. Il faut donc travailler à changer les mentalités et les fruits ne se feront pas attendre. Le Congo est un beau pays et le peuple congolais est plein d’avenir, il faut simplement lui en donner les moyens.