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En 2012, 79 % des femmes enceintes ont reçu des soins prénatals ; 94 % des accouchements sont assistés par du personnel qualifié et 92 % des naissances ont eu lieu dans des formations sanitaires en République du Congo. Cependant, le taux de mortalité maternelle, bien que passé de 781 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2005 à 426 décès maternels en 2011, demeure encore élevé.


 

Dans cette perspective, la Feuille de route nationale pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, inscrit la planification familiale parmi les stratégies de l’amélioration de la santé maternelle et infantile en République du Congo. 

C’est dans cette optique le Ministère de la santé et de la Population, à travers la Direction Générale de la Population (DGPOP), a décidé de célébrer la Journée mondiale de la population 2014 au niveau national, sous le thème : « La planification familiale : facteur de développement économique et social ». Ce thème a fait l’objet d’un focus organisé le 11 juillet 2014 à Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Le focus a été animé par le Directeur général de la population, M. Christian Sédar Ndinga, avec la modération de M. André Mbou, député de la circonscription de Sibiti 2. Les autorités départementales, notamment M. André Ovu, préfet de la Lékoumou, ett M. François Bita, président du conseil départemental, ont pris part à cette rencontre.

Une question de parenté responsable et de qualité de vie

« La planification n’est pas une limitation des naissances ni un arrêt des naissances, mais c’est plutôt un moyen qui permet à chaque couple de déterminer le nombre d’enfants qu’il veut et quand il veut ».  D’après Christian Sédar Ndinga, la quête permanente de l’amélioration des conditions de vie et la nécessité de promouvoir une parenté davantage responsable sont parmi les arguments justifiant l’importance de l’espacement des naissances pour permettre à la femme de se reconstituer après la maternité.

«La planification familiale permet de maîtriser le dictat du déterminant biologique et de prendre en charge sa destinée et d’en capitaliser les effets bénéfiques  pour chaque mère, chaque couple et la société tout entière», a-t-il déclaré, tout en utilisant toutes sortes d’arguments pour convaincre son auditoire. Et de renchérir : « La planification familiale contribue à la fois à la promotion du statut de la femme et à la réduction de la déperdition scolaire. Elle permet à la femme de disposer d’assez de temps pour libérer son potentiel, exercer des activités génératrices de revenu, et contribuer ainsi à la lutte contre la pauvreté ».

Par ailleurs, la prévalence de grossesses précoces et non désirées, et les pesanteurs socioculturelles sont parmi les facteurs militant en faveur de la planification familiale. Structure d’aide à la promotion de la santé des Congolais, la DGPOP a l’obligation d’œuvrer pour la réduction du pourcentage élevé des besoins non satisfaits en produits contraceptifs. La Direction de la santé familiale, placée sous la tutelle de la DGPOP, travaille avec le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) pour améliorer l’offre des services (disponibilité et accessibilité) et faciliter leur utilisation par les populations. Pour accroitre la demande, des efforts seront axés sur l’amélioration de l’environnement politique et socio-économique à travers la mise en œuvre d’une stratégie efficace de communication pour un changement de comportement en matière de planification familiale. Le focus de Sibiti s’inscrit déjà dans cette optique.