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La République du Congo, malgré les ratifications aux instruments juridiques internationaux, la mise en place de la stratégie nationale de lutte contre les VBG, et l’adoption de la nouvelle loi de lutte contre les violences faites aux femmes, connait dans sa législation et dans ses politiques des inégalités entre les hommes et les femmes qui favorisent les violences de genre. 

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) depuis 2017, à l’instar de plusieurs organisations nationales et internationales, se sont engagés à lutter contre les VBG au Congo en accompagnant les efforts du gouvernement et des partenaires, afin de contribuer à l’atteinte de l’ODD 5 qui vise à mettre fin à toutes les formes de discriminations et de violences contre les femmes et les filles.

Dans l’optique d’apporter une réponse holiste à la lutte contre les violences basées sur le genre et contribuer ainsi au programme du gouvernement d’amélioration de la qualité de vie des populations, l’UNFPA et le PAM ont conclu un accord de partenariat qui vise à lutter contre les violences basées sur le genre à travers le renforcement des capacités du personnel de santé.
Cette initiative a pour objectif de renforcer les capacités des points focaux des structures de santé pour la prise en charge et la sensibilisation sur les VBG.

Un total de cent cinquante et un (151) agents de santé a été formé selon une approche participative et andragogique et a concerné des médecins, des assistants, des sages-femmes et des infirmiers diplômés d’état de Brazzaville et de Pointe-Noire.

 

Au cours des sessions les participants ont pu déterminer les facteurs favorisants et les causes, les différentes typologies ainsi que les conséquences des VBG dans leur environnement.

La prise en charge médicale a décliné les prérequis anatomiques, les différents protocoles et bilans paracliniques, les principes de prise en charge avec un accent sur le respect des délais de prise en charge ainsi que le savoir-faire pour la mise en confiance des victimes et la conduite d’un examen gynécologique spécifique devant un cas de Violence sexuel. Des notions de savoir être ont été abordés avec les attitudes et comportements, le protocole thérapeutique d’urgence (PEP), les gestes et paroles à proscrire.

Les capacités des agents de santé ont également été renforcées en matière de prise en charge psychologique, juridique et judiciaire ainsi que la réinsertion socio-économique afin de faciliter l’accompagnement multisectoriel des survivant(e)s des VBG.

Afin d’obtenir des données probantes sur les VBG au Congo, un outils de collecte de données et une matrice ont été mis à la disposition des agents de santé pour leur permettre de procéder à la remontée des données et un circuit du référencement a été établi afin d’assurer la fiabilité des données.
Dans l’optique d’apporter une harmonisation dans la gestion des cas des VBG dans les deux grandes villes du pays, l’initiative a mis en place une coordination qui permet le référencement dans deux hôpitaux de Pointe Noire et trois hôpitaux à Brazzaville.

A travers cette initiative, l’UNFPA et le PAM entendent lutter durablement contre les VBG, à travers une approche de droits humains centrée sur la survivante, dans le respect de la confidentialité, la neutralité, l’indépendance, la loyauté, l’impartialité.