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La nécessité de protéger et de promouvoir les droits des populations autochtones et l’organisation de la 2ème édition du Forum International des Populations Autochtones d’Afrique Centrale (FIPAC) du 16 au 19 mars 2011 à Impfondo, chef-lieu du département de la Likouala, figurent parmi les questions abordées par le Président du Sénat, M. André Obami-Itou, et le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Congo, M. David Lawson, ce vendredi 11 mars au Palais du Congrès de Brazzaville.

 


Les deux hommes ont indiqué que l’adoption par le Congo d’une protégeant les populations autochtones de toutes sortes d’abus et d’inégalités auxquels ils sont confrontés place le pays dans une position avant-gardiste dans le processus de protection des autochtones en Afrique.

« Certes la loi protège les populations autochtones, mais elle prévoit également les solutions à d’éventuels problèmes de cohabitation pouvant survenir entre les populations autochtones et les bantous », estime M. André Obami-Itou, tout souhaitant que chaque élu du peuple mette à profit sa mission parlementaire à l’intérieur du pays pour sensibiliser ses électeurs sur le bien-fondé de cette loi. Il est aussi d’avis que le succès de cette loi est conditionné entre autres par la manière dont on fera face aux considérations culturelles défavorables à une cohabitation harmonieuse entre les bantous et les autochtones. C’est en cela que les travaux de la 2ème édition du FIPAC, bénéficiant de l’appui financier et technique de l’UNFPA, revêtent toute leur importance.

Placées sous le thème « Droits des peuples autochtones et dynamiques de la conservation de la biodiversité dans le bassin du Congo », les travaux du FIPAC offriront aux conférenciers et participants venant de plusieurs horizons d’échanger sur des questions liées à la situation des peuples autochtones, y compris leur statut et la problématique de leur développement socio-économique et culturel. M. Lawson David, présentera à cette occasion une communication sur « Le statut des femmes autochtones et l’accès aux services de santé de la reproduction » et sur « Les contributions des peuples autochtones du Congo dans le développement socio économique et culturel du pays ». L’UNFPA apporte également son appui à la formation des relais communautaires autochtones afin de favoriser l’accès des femmes aux services de santé reproductive.

Dans le cadre de son assistance humanitaire, la prise en charge la santé maternelle, des violences sexuelles et la prévention du VIH/SIDA aux réfugiés originaires de la République démocratique du Congo dans la Likouala, l’UNFPA remettra un don de matelas à l’Hôpital de base d’Impfondo et de produits d’hygiène et de santé de la reproduction aux réfugiés.

Le Président du Sénat et le Représentant de l’UNFPA ont également abordé la nécessité de mieux protéger les personnes âgées au Congo et M. Obami-Itou s’est dit favorable à l’adoption d’une loi à ce sujet. M. David Lawson a également plaidé pour la ratification par le Parlement de la Convention des Nations Unies sur les personnes handicapées, ce à quoi le Président a promis d’accélérer le processus.