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La Représentante du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) en République du Congo, Mme Barbara Laurenceau, a fait un don de matériels informatiques, ce mercredi 9 décembre 2015, au Commissariat de la Police de Mfoa (Plateaux des 15 ans) pour renforcer la collecte de données sur les violences basées sur le genre (VBG). La Ministre de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement, Mme Cathérine Ebondza Lipiti, a reçu ce don et les a remis, à son tour, au Directeur général adjoint de la Police, le général Albert Ngoto. L’efficacité d’une stratégie de lutte contre les violences basées sur le genre dépend aussi de la disponibilité des données fiables et désagrégées pour mieux en assurer le suivi.

 

 


Le don de matériels informatiques  de l’UNFPA destinés à la Direction centrale de la Police judicaire, aux Commissariats centraux de Police de Talangaï, Makélékélé et Mfoa de Brazzaville, s’inscrit dans cette perspective. D’après la Ministre en charge de la femme, la collecte de données constitue un des éléments clés de la stratégie de son département en matière de lutte contre les VBG.

En effet, les résultats d’une étude sur les VBG menée à Brazzaville, Pointe-Noire, Sibiti, Impfondo et Ouesso, avec l’appui de l’UNFPA, fait état des faiblesses dans la collecte de données sur les VBG. Les données collectées lors de cette enquête, soit 1381 cas des VBG dont 82% des cas de violences sexuelles, ne sont pas exhaustives. Ceci ne permet pas au Gouvernement et à ses partenaires de mieux apprécier l’ampleur du phénomène en vue de préconiser des solutions appropriées.

 

 

D’après Mme Barbara Laurenceau, cette lacune mérite d’être comblée dans la mesure où la police et les hôpitaux sont les principales portes d’entrée des victimes de VBG. Ainsi, elle a vivement encouragé le renforcement de la collaboration entre les différents services de référence et contre-référence des victimes de VBG pour une meilleure prise en charge médicale, l’accompagnement psychologique et le recours à la justice pour punir les auteurs des VBG. Cela passe aussi par la collecte des données et le partage d’information  sur les VBG pour un meilleur suivi. C’est d’ailleurs l’une des principales recommandations des études menées sur les VBG au Congo. Une préoccupation qui sera certainement prise en compte dans la stratégie nationale de lutte contre les VBG.

Récemment, avec l’appui de l’UNFPA, 15 policiers, dont 7 femmes, ont été formés afin de renforcer leurs compétences afin qu’ils soient à même d’améliorer leurs connaissances de base relatives à la gestion  des victimes des VBG, de s’approprier les mécanismes d’accompagnement et de référencement des victimes et la définition du rôle de chaque intervenant dans le processus de réhabilitation des victimes.