Prise en charge psychologiquement et médicalement par l’équipe UNFPA de Mossaka, elle se remet tout doucement du traumatisme qu’elle a vécu.
Pierre Milongo, psychologue UNFPA Mossaka se rappelle de cette consultation: ” je me souviens qu’elle était dévastée à son arrivée, mais déterminée à dénoncer son bourreau. Elle n’a pas bénéficié de la prise en charge médicale selon le protocole recommandé , car elle est arrivée plus de 72 heures après son viol”, explique Pierre. Depuis que nous l'avons prise en charge, elle se sent en sécurité et en confiance avec nous, et nous parle désormais plus facilement.
M-A, fille aînée de sa mère, vivait avec ses deux autres frères, sa mère ainsi que son beau-père. Ce dernier est son tuteur depuis l’âge de deux ans. Kevin( nom d’emprunt), son jeune frère de six ans, a assisté à son calvaire. Il raconte: ” Si j’étais grand, j’allais taper papa ce jour-là pour qu’il cesse de faire du mal à ma soeur.”, raconte le jeune frère tout en pleurs. Il a été aussi pris en charge psychologiquement par l’équipe UNFPA .
A ce jour, la jeune M-A passe son temps à la maison , en attendant la reprise des cours qu’elle appelle de tout son coeur. Son second voeu est de rejoindre son père biologique, et ne plus être confrontée à une situation similaire dans l’avenir.
La mère de M-A est aussi prise en charge psychologiquement par l’équipe UNFPA Mossaka. Cette trentenaire ne s’explique pas le geste de son compagnon, avec qui elle a eu deux autres enfants . Pour elle, justice doit pêtre rendue. Elle a décidé de mettre un terme à sa relation, et poursuivre l’agresseur de sa fille en justice. Ce dernier en fuite, est recherché activement par les services de sécurité de la localité pour devoir répondre de ses actes.
