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1. Comment le Programme national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en République du Congo collabore-t-il avec l'UNFPA pour renforcer la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre?

 

 

Le Programme national dont le programme d’activités annuelles dépend des missions que le gouvernement a assigné au Ministère en charge de la Promotion de la femme , travaille en étroite collaboration avec l’UNFPA. notamment le programme Genre, Droits humains et actions humanitaires de l’UNFPA. Ce travail se fait sur trois axes principaux à savoir:

  • la prévention à travers des sensibilisations et communications sur les instruments de protection juridique de protection des droits fondamentaux tant au niveau national qu’international comme la loi Mouebara, la loi Potignon, le code pénal , le code de la famille, etc..;
  • le renforcement des capacités par des formations des acteurs de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, , et la mise en place des réseaux pour une meilleure coordination des actions des acteurs pour une meilleure prise en charge des survivantes ;
  • l’UNFPA apporte au programme un soutien institutionnel pour une meilleure implantation du Programme, et partant un meilleur appui dans la mise en place des structures de lutte contre les violences et de prise en charge des victimes. L’UNFPA a contribué par exemple à la mise en place du numéro vert de dénonciation des violences 1444, et le centre de prise en charge holistique des victimes One stop Center Mouebara.

2. Quels sont les principaux défis rencontrés par votre programme dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, et comment l'UNFPA peut-il apporter un soutien supplémentaire pour surmonter ces défis?

  • L’un de grands défis est l’application par les acteurs judiciaires des textes de loi pour réprimander les auteurs des violences. L’UNFPA et le Programme national de lutte contre les violences faites aux femmes ont mis en place un vaste programme de formation des formateurs de la chaine pénale, des différents acteurs de l’application de la loi notamment les magistrats et les auxiliaires de justice;
  • l’autre défi réside dans la lutte contre les stéréotypes des acquis socioculturels qui sont souvent un frein à l’autonomisation de la femme, et ainsi suscite des violences diverses. Ce qui nous a amené à élaborer un programme axé sur la masculinité positive dans la lutte contre les violences basées sur le genre avec la mise en place des écoles des maris, des focus groupes des pairs éducateurs, et la sensibilisation par les élèves pairs membres des mini-clubs d’éducation à la vie familiale.

3. Pouvez-vous partager des exemples d’initiatives ou de programmes réussis résultant de la collaboration entre le Programme National de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles et l'UNFPA, et comment ces initiatives ont-elles eu un impact positif sur les communautés locales?

Nous pouvons citer :

  • la formation des magistrats et auxiliaires de justice formateurs des formateurs des cours d’appels de Ouesso, Pointe-Noire, Dolisie et Owando;
  • la mise en place de six réseaux départementaux de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles;
  • la mise en place des écoles des maris dans quatre localités du pays, la sensibilisation des scouts et guides jeunes filles, garçons et adolescents sur les droits à la santé notamment SSR ( santé sexuelle et reproductive) en lien avec les violences sexuelles.