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Lancé officiellement le 27 août 2020 à Sibiti dans le département de la Lékoumou par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Clément Mouamba, en présence de M. Chris Mburu Coordonnateur résident du Système des Nations en République du Congo, le projet « Eboteli », qui se fonde sur des solutions innovantes et inclusives pour une réduction accélérée de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en République du Congo, est une réponse inédite à l’amélioration de l’accès aux services et offre de soins obstétricaux et néonataux d’urgence, en faveur de la mère et de l’enfant.

 

 

Fruit de la coopération entre le Gouvernement de la République du Congo -à travers le Ministère de la Santé, de la Population, de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement-, la société Philips Health Care (Royal Philips) et le Fonds des Nations Unie pour la Population (UNFPA), « EBOTELI » vise à améliorer la qualité des soins de santé maternelle et infantile et couvrir les besoins en soins obstétricaux et néonatals non satisfaits, en soutenant le renforcement de l'écosystème de soins de santé maternelle et néonatale afin de contribuer à la réduction des décès maternels et néonatals d’au moins 50% au Congo. Ce projet se fonde sur trois dimensions (gouvernance, solutions techniques et financement hybride) et envisage de transformer les soins de santé en République du Congo en veillant à ce que la qualité des services soit améliorée, que les installations répondent aux normes de l'Organisation Mondiale de la Santé, et que les capacités de prise en charge soient augmentées pour finalement réduire la mortalité maternelle et néonatale.

En effet, malgré une baisse de près de moitié entre 2005 et 2015, le niveau de mortalité maternelle en République du Congo est toujours similaire à ceux des autres pays en voie de développement, où les femmes des communautés rurales rencontrent d’énormes difficultés d’accès aux soins de santé de qualité. De nouveaux investissements dans les services et les infrastructures, la technologie et des solutions innovantes sont nécessaires pour continuer de baisser la mortalité maternelle dans ces localités. « « Il est question d'améliorer, à travers ce projet, l'accès aux services, l'offrede soins obstétricaux et néonataux d'urgence en faveur de la mère et de l'enfant»,  a expliqué la ministre en charge de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo. Elle a, par ailleurs, reconnu que malgré les efforts consentis pour réduire la mortalité du couple mère-enfant lors des accouchements, beaucoup reste à faire car 90% des décès maternels sont dus au dysfonctionnement dans l’organisation des services et confirme la faible aptitude de la majorité des formations sanitaires à offrir les soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) de qualité.

 C’est ainsi, qu’à travers ce projet, les établissements de santé dans les endroits reculés seront équipés de systèmes solaires et d'appareils à ultrasons portables, afin que le personnel de santé dans les formations sanitaires des districts puisse identifier et gérer les grossesses à haut risque, et fournir des soins obstétricaux et néonatals d'urgence. Les agents de santé communautaires desservant les communautés éloignées seront équipés de sacs à dos contenant des équipements nécessaires pour assister les femmes et les filles, ainsi que d'un téléphone qu'ils pourront utiliser pour obtenir une assistance technique à distance.

Ce projet se réalisera en deux phases. Une phase de démonstration de 18 mois et une phase de passage à l’échelle sur une période de 4 ans.

La première phase va concerner cinq (5) districts sanitaires : les districts sanitaires de Ouesso et de Sembe, dans la Sangha ; le district sanitaire de Talangaï à Brazzaville ; et les districts sanitaires de Sibiti et de Zanaga dans la Lékoumou.

La deuxième phase quant-à-elle sera mise en œuvre dans 30 autres districts sanitaires des zones semi-urbanisées et rurales de la République du Congo. Il s'agira notamment, des districts sanitaires des départements du Pool, de la Likouala, de la Cuvette, de la  Cuvette-Ouest, des Plateaux, de la Bouenza, du Niari, du Kouilou, de Pointe Noire et d’autres districts sanitaires de Brazzaville.

A terme, plus de 500 000 femmes et 70 000 nouveau-nés, principalement dans les zones reculées, seront touchés par le projet.

Exprimant sa satisfaction pour cette innovation sanitaire inaugurée dans son département à forte densité de populations autochtones, Micheline Nguessemi, Préfète du département de la Lékoumou, a salué la vision d’équité sociale mise en œuvre à travers le projet « Eboteli » en faveur des populations des zones rurales et semi-rurales du pays et plus particulièrement les filles et femmes autochtones.

De toute évidence, « Eboteli » participe de l’engagement de « Ne laisser personne de côté » et contribue assurément à la réalisation des ODD3 sur la santé, ODD5 sur l’égalité entre les sexes et l’équité de genre, ODD10 sur la réduction des inégalités et ODD17 sur les partenariats, et bien d’autres.

Ce qui, sans nul doute, a permis à Chris Mburu, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies (SNU) au Congo d’indiquer au Chef du Gouvernement : « Nous allons continuer à accompagner le Congo dans ses efforts de développement, notamment en matière d’accès des populations aux services sociaux de base dont la santé, pour atteindre l’objectif zéro décès maternel évitable ».