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Au Congo, la pandémie de la COVID-19 a eu de graves répercutions socio-économiques sur le quotidien des personnes vivant avec handicap et à besoin spécifiques.

Avec le confinement et l’instauration des mesures barrières par les autorités, notamment le port de masque, les personnes malentendantes et sourdes-muettes ont été confrontées à d’énormes difficultés de communication. En effet, cette population à besoins spécifiques, en plus des gestes et mimiques, se base aussi sur la lecture labiale et les expressions faciales pour communiquer avec leurs paires, leurs éducateurs et leurs familles.

Fidèle à son principe de ne laisser personne pour compte, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) sest engagé à appuyer la mise en œuvre du plan national la riposte du gouvernement en soutenant trois organisations de la société civile pour la fabrication des masques alternatifs adaptés.

 

Ces masques, à base de mika, une matière transparente, et de tissu ont pour avantage de laisser à découvert la bouche et permettant ainsi aux sourds-muets et malentendants de pouvoir communiquer plus aisément.

 

Ces activités bénéficient du financement de la Banque Mondiale à travers le Pandemic Emergency Financing facility (PEF), un mécanisme mis en place par cette institution et qui est destiné à soutenir les pays les plus pauvres contre les pandémies.

 

Au total, 1500 masques, destinés à protéger plus de 1000 personnes ont été fabriqués par les artisans sourds muets du centre national de réadaptation professionnelle de Brazzaville, les handicapés moteurs de la coopérative des tailleurs handicapés de Pointe Noire et les jeunes filles mères victimes de violences basées sur le genre, le plus souvent ayant été contraintes à être des professionnelles de sexe en situation de réinsertion par Actions de Solidarité Internationale (ASI).

Avec moins de 4000 dollars USD, le projet a permis, non seulement de faciliter la communication entre sourds-muets, malentendants et leurs familles/éducateurs, mais aussi de relancer les activités économiques des organisations de la société civile partenaires qui ont connu une baisse, voire un arrêt total leurs activités avec pour conséquence l’accroissement de la précarité des populations.

 

L’UNFPA envisage une augmentation des fonds dédiés à cette activité afin d’en faire bénéficier à un plus grand nombre de personnes à besoins spécifiques.