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L’initiative First time young mother : Pour le respect et la dignité des adolescentes enceintes

 « J’AI ETE AGREABLEMENT SURPRISE ET RASSUREE PAR L’ACCUEIL DES SAGES-FEMMES… »

Toute souriante, et très visiblement soulagée,  Esther K., une adolescente enceinte rencontrée à l’hôpital de base de Makélékélé -un des deux districts sanitaire où est mise en œuvre l’initiative “First time young motherˮ- nous confie : « J’ai été agréablement surprise et rassurée par l’accueil des sages-femmes, quand j’étais arrivée pour ma première consultation prénatale au centre de santé intégré jouxtant cet hôpital ». Esther se dit reconnaissante de cette initiative visant l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des adolescentes et jeunes filles dans une approche intégrée de suivi en consultations prénatales (CPN) et accouchement dans le respect et la dignité, de prévention des grossesses précoces, ainsi que de développement du potentiel des filles.

Ces mots de satisfaction d’Esther, tranchent avec sa crainte d’avant, alimentée par l’opinion négative propagée sur l’accueil réservé aux parturientes, bien plus encore aux adolescentes enceintes, par certaines sages-femmes dans les centres de santé. « Le renforcement de capacités des ressources humaines des centres de santé qui assurent la CPN et l’accouchement sur les aspects spécifiques concernant les adolescentes et jeunes filles, a favorisé cette amélioration dans l’accueil, un meilleur suivi des parturientes, avec une gestion de données mieux organisée », souligne le Docteur Carmel Matoko M., chef du District sanitaire de Makélékélé, Coordonnatrice de cette initiative au niveau de cette circonscription sanitaire.

Ainsi, la collecte des données dans ce district indique, pour le troisième trimestre 2017, une proportion de 17% d’adolescentes reçues dans la totalité des consultations prénatales, soit précisément 306 sur un total de 1831 CPN. Pour la même période, les accouchements d’adolescentes, soit 215 accouchements, représentent 15%, pour l’ensemble des accouchements enregistrés dans les centres de santé du district sanitaire et le Bloc Technique d’Accouchement (BTA) de l’hôpital de Makélékélé, qui s’élèvent à 1482 accouchements.

En dépit de cet accompagnement amélioré qui intègre la prise en compte de la spécificité psychophysiologique des adolescentes et jeunes filles en état de gestation, une incertitude demeure pour ces first time young mothers sur la sérénité de leur relation parentale et la poursuite ou reprise de leur scolarité, ou encore leur intégration dans un parcours d’apprentissage professionnel. « Je ne sais pas si mon père qui est en colère contre moi, acceptera toujours de me payer mes cours, ou une formation, après mon accouchement ? », s’est interrogée Esther K., inquiète.

Il est donc indispensable, qu’en plus de l’amélioration de l’accès aux services de santé génésique pour les adolescentes et jeunes filles, d’agir pour accroître leur autonomie en élargissant cet accompagnement au maintien ou à la réintégration dans le système scolaire ou programme de formation professionnelle. Mais aussi favoriser l’apaisement dans l’environnement familial pour le rendre propice à leur épanouissement. Un défi majeur pour l’UNFPA : afin que le potentiel de ces adolescentes et jeunes filles soit accompli.

Lancé en Mai 2017 avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), en présence des ministres en charge de la Santé, et de l’Enseignement primaire et secondaire, cette initiative est aussi mise en œuvre dans les centres de santé et l’hôpital de base du district sanitaire de Talangaï, à Brazzaville.