Cette rencontre a connu un haut niveau de représentation avec notamment des parlementaires, la conseillère du Président de la République en matière de santé, des directeurs généraux de l’administration publique en charge des questions de population et des représentants de la société civile. La concertation a bénéficié de l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
M. François Ibovi a apprécié les progrès notables enregistrés jusque-là dans la mise en œuvre du PA/CIPD tout en observant qu’il restait encore du chemin à parcourir dans l’atteinte des objectifs fixés. Il a notamment mentionné les défis à relever dans la recherche de l’équilibre entre la croissance démographique et la croissance économique, la promotion de l’équité et de l’égalité de genre, la réduction de la mortalité maternelle, la promotion de la planification familiale et l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des jeunes et des adolescents.
Dans son adresse aux participants, la Représentante de l’UNFPA au Congo, Mme Barbara Laurenceau, a rappelé les engagements pris par le Congo et la communauté internationale ainsi que « l’intérêt d’avoir à l’esprit le caractère indissociable du programme d’action de la CIPD en cours d’examen, et de l’agenda de développement défini à travers les OMD qui arrive à terme en 2015 ». Il s’agit à présent pour la communauté internationale de disposer d’une évaluation responsable de ces deux agendas dont l’objectif commun est l’amélioration des conditions et de la qualité de la vie de la population, pour en tirer des actions futures pertinentes au-delà, respectivement de 2014 et 2015. L’UNFPA comme l’ensemble du système des Nations Unies au Congo est disposé à accompagner la République du Congo dans le processus d’identifier des gaps éventuels à faire émerger dans les documents qui sont en débat, a-t-elle ajouté.
Les présentations ont porté sur les résultats de l’évaluation de la mise en œuvre du PA/CIPD tirés de l’enquête mondiale de 2013 à laquelle le Congo a participé, les questions émergentes, notamment celles relatives à l’extrême jeunesse de la population congolaise, les grossesses précoces et le défi du dividende démographique sur la base d’une étude réalisée avec l’appui de l’UNFPA. Le processus d’organisation du sommet de New York et les recommandations sanctionnant les différentes rencontres régionales et internationales organisées pour la circonstance ont également été présentées.
A l’unanimité, les participants à la concertation nationale, ont reconnu la pertinence du Programme d’action de la CIPD par rapport aux défis que l’Afrique en général et le Congo en particulier doivent relever. « L’agenda de la CIPD constitue encore une question d’actualité pour le Congo et nécessite d’être poursuivie. Il est donc indispensable d’initier des réflexions multisectorielles et pluridisciplinaires pour mieux capitaliser les acquis, identifier les points faibles et poser les jalons du nouveau départ », a déclaré le Directeur général de la population, M. Christian Ndinga.
Mme Charlotte Opimbat, députée et membre du bureau de la Commission en charge des questions de population à l’assemblée nationale, a fait état de la disponibilité du parlement congolais à accompagner le gouvernement dans les préparatifs de la participation du Congo à la Session extraordinaire du 22 septembre prochain dédiée à la poursuite du PA/CIPD au-delà de 2014, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Le gouvernement, le parlement et la société civile travailleront ensemble pour rédiger la déclaration du Congo à cette session », a-t-elle indiqué